Artiste incontournable de la musique traditionnelle portugaise du 20ème siècle, Amália Rodrigues est dans le coeur des Portugais et aux yeux du monde, la plus grande chanteuse de fado de tous les temps.
Née à Lisbonne en 1920 au sein d'une famille nombreuse et pauvre, habituel pour l'époque, sa vie a été une successions d'échecs écrasants, que de succès retentissants, tant au niveau personnel que professionnel. On retiendra, entre autres évènements, plusieurs tentatives de suicide, des accusations d'alliance au régime fasciste, des décorations et prix, des combats en faveurs des prisonniers politiques et des exilés, des représentations musicales partout dans le monde, des rôles d'actrice au cinéma et au théâtre, une incônisation de son image de chanteuse de fado... Sa vie est un véritable roman, que l'on peut découvrir plus précisément en visitant le musée éponyme qui lui est dédié, à Lisbonne.
Indétrônable, elle a su donner au fado un rayonnement international. Ce chant traditionnel né à Lisbonne dans les quartiers populaires au XIXème siècle est l'expression de la saudade dans sa forme la plus pure et la plus lyrique. Au décès d'Amália, appelée la "reine du fado", un deuil national de 3 jours est décrété par le Président de la république portugais de l'époque, Jorge Sampaio, et un journaliste écrira une phrase qui restera dans les mémoires : "c'est trop de douleur pour un si petit pays".
Parmi l'oeuvre intégrale qu'elle a laissé après son décès, nous retenons 10 titres à écouter, sans modération :
Uma casa portuguesa
Gaivota
Ai Mouraria
Estranha forma de vida
Fado português
Solidão (Canção do Mar)
Cheira a Lisboa
Da-Me um beijo
Coimbra
Vou dar de beber a dor
Crédits photo : archives municipales de la ville de Lisbonne
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